La seigneurie de Beauharnois
L’histoire de Saint-Louis-de-Gonzague commence avant l’ouverture des registres de la mission en 1847. Elle prend racine dans la seigneurie de Beauharnois, en 1729, sous l’égide des Beauharnois; des aristocrates français, de Chartier de Lotbinière; un officier canadien et de grands bourgeois britanniques en 1795; les Ellice. Puis au cours du XIXe siècle, la seigneurie devient la propriété d’une compagnie de colonisation, la North American Colonial Association of Ireland (NACAI) et du Montreal Investment Trust.
Un pionnier du nom de Charles Larocque
Au début du XIXe siècle, quelques rares habitants installent des demeures le long de la rivière Châteauguay. Puis, le mouvement migratoire va grandement s’accentuer par le biais de trois principaux courants d’immigrants: les Canadiens français, les Écossais et les Irlandais et les Loyalistes qui, poussés par la guerre d’indépendance des États-Unis, traversent la frontière pour prendre des lots le long des lignes et maintenir les liens avec l’Angleterre. Au fur et à mesure que les premières concessions du bord du Saint-Laurent et de la rivière Châteauguay se peuplent, de nouveaux arrivants affluent et cherchent à se fixer à l’intérieur des terres. Ce mouvement se poursuit le long de la rivière Saint-Louis devenant une route toute indiquée pour mener des colons vers de nouvelles terres dont la future paroisse de Saint-Louis-de-Gonzague. Mais de tous ces nouveaux arrivants, un nom parmi eux se démarque : Charles Larocque, qui a ouvert le tout premier magasin dans une région qui deviendra plus tard, le futur village de Saint-Louis-de-Gonzague. Ce dernier s’est également beaucoup impliqué auprès de sa communauté naissante, à un point tel que le nom de Rocqueville circule initialement comme appellation du village, avant que s’impose celui de Saint-Louis-de-Gonzague.
Saint-Louis-de-Gonzague
C’est en 1847, que la paroisse catholique fait ses débuts et la municipalité est officiellement fondée en 1855. En 1861, un recensement permet d’établir que des 4 180 habitants majoritairement catholiques : 3 375 sont natifs du Canada d’origine française, 540 natifs du Canada non français, 23 d’origine anglaise, 219 d’origine écossaise et 23 d’origine irlandaise. Des 700 familles dénombrées à Saint-Louis-de-Gonzague, 474 occupent des terres, ce qui confirme sa vocation agricole. Dans les années 1900, l’église, le presbytère et le couvent sont construits. L’instruction est donnée dans le village au collège pour les garçons, au couvent pour les filles et dans les écoles de rang. Mais le 12 octobre 1929, un grand bouleversement survient avec l’inauguration du creusage du canal Beauharnois qui ampute la municipalité d’environ le tiers de ses terres. Tout un rang, le rang Simple, disparaît. Malgré cela, Saint-Louis-de-Gonzague continue de se développer et en 1960, une nouvelle école, nommée Omer-Séguin, est construite dans le village.
Malheureusement, la réforme scolaire des années 1960 entraîne la fermeture des écoles de rang, du collège et du couvent au fil du temps. Mais l’école primaire Omer-Séguin accueille encore aujourd’hui une centaine d’élèves à chaque rentrée scolaire et le couvent est maintenant utilisé comme hôtel de ville et centre communautaire. L’église et le presbytère ont également été achetés par la municipalité en 2010, mais la préservation d’un lieu de culte et du caractère architectural de ces bâtiments patrimoniaux demeure très importante.
Bref, malgré les nombreux changements survenus, Saint-Louis-de-Gonzague a toujours su être une municipalité rurale prospère et remplie de dynamisme grâce à l’implication et la mobilisation des gens qui l’habitent.
Pour de plus amples renseignements, nous vous invitons à contacter la page Facebook de la Société d’histoire de Saint-Louis-de-Gonzague.
Signification du logo
On distingue en surplomb un filet stylisé illustrant une maison qui nous rappelle le caractère familial de la municipalité. En une interprétation épurée vient ensuite sous ce toit une gerbe de blé et une goutte d’eau pour souligner l’omniprésence de l’agriculture et de l’eau à Saint-Louis-de-Gonzague.